Secrets de photographes
Gérard Chesneau







Pièce avec la lucarne (1970) :

Boîtier : Nikon EL sur pied.
Objectif : Nikkor 1,4/50
Temps : Environ 1/15s.
Ouverture : Environ f/11 ou f/16. Film : FP4.
Révélateur : Microphen
Scanner : Minolta Dimage Scan dual.


Poutre, toile, araignée et modèle :

Boîtier : Olympus E-10.
Objectif : Olympus zoom (équivalent 35/140).
Eclairage : Flash Cobra pour la poutre, la toile et l’araignée. Flashs de studio pour le modèle.

Logiciel : Photoshop.



             L’histoire de cette photo débute véritablement il y a 18 mois. Suite à une sélection, lors d’un concours organisé par le magazine « Chasseur d’Images » et l’agence Itis (Paris), chacun des 50 finalistes devait photographier un modèle, « Enzo » comme il le souhaitait.

Recherche de l’idée avant de démarrer la photo :
Enzo, prise dans une toile où l’araignée guettait sa proie.

Recherche du fond :
- Une image d’une vielle masure faite en Corrèze en 1970, voilà pour le fond.

Il fallait meubler, tout restait à créer :
- Une poutre dans un vieux grenier.
- Une toile d’araignée faite au musée des Sciences de la ville.
- Une araignée (Mygale) également au musée des Sciences.
- Le modèle était disponible aux studios Itis, mais elle fit le déplacement à Orléans pour que le travail, qui demandait une certaine mise en scène, puisse se faire dans des conditions qui m’étaient familières. Enzo devait en effet être entourée de ficelle afin que cette image soit cohérente avec la toile, le reste étant l’affaire du logiciel.

             Les éclairages studio d’Enzo, de la toile et de l’araignée devaient également être cohérents avec l’éclairage naturel... Plusieurs jours furent ensuite nécessaires pour travailler chaque élément et coordonner l’ensemble. Le plus fastidieux fût de détourer à 400%, à la « plume » tous les fils de la toile d’araignée... Des dizaines d’heures...

Quelques images expliquent le chemin de l’assemblage :



                       


             Enzo est placée, les fils de la toile retouchés pour plus de « vérité ». Un travail très motivant et très sympathique ! Le fond, d’après un film FP4 scanné. La poutre est déjà ajoutée. L’araignée y est déposée et les fils de la toile retouchés. La toile, après un long détourage est accrochée après la poutre... Le flouté du modèle est positionné, afin de mieux intégrer « Enzo ».